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 Throw me to the wolves.

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Kieran Hâdy
Kieran Hâdy
Pseudo : Champifeuille, Champi.
Avatar : Aaron Johnson.
Crédits : Fassylover (avatar).
Messages : 25
Portrait : Throw me to the wolves. KnrhOjnIQok2otX1NcxxO6jkmEo@250x95
Âge : 30 ans.
Pays d'origine : Algérie, berbère kabyle.
Baguette : Bois de sorbier, ventricule de dragon, 30 cm, relativement souple.
Particularité(s) : Lycanthrope assumé.
Throw me to the wolves. Empty
MessageSujet: Throw me to the wolves.   Throw me to the wolves. EmptyMar 9 Juil - 21:33

Throw me to the wolves
Kieran & Miriam


La tente berbère a été montée en vitesse. Elle détonne un peu au milieu des autres, mais l’homme-loup s’en fiche. Non pas qu’il ne fasse pas confiance à Irae, mais quitte à dormir sous un ciel de tissu, il préfère encore choisir lequel. Ses affaires sont très vite placées, sans doute par la force de l’habitude. Pollux a déjà récupéré son propre lit dans les affaires du médicomage, une peau d’un gris profond, assez rêche, sur laquelle il avait jeté son dévolu dès le premier jour, délaissant le mouton confortable qu’il lui avait pourtant proposé. Il l’avait tirée à gauche de l’entrée, dépliée d’une patte avant de s’installer confortablement dessus, regardant son maître terminer de ranger le reste. Les grigris, les plumes qui pendouillent, les feuilles noires, les coquillages, la petite main d’acier. Les affaires dansent autour du médicomage, suivant les mouvements de sa baguette de sorbier, se posant là où il l’ordonne sous le regard inexpressif du chien, qui remarque quand même semble se dépêcher - beaucoup se dépêcher. Le chien sait pourquoi. Il a vu l’ombre nocturne du loup dans les yeux bleus de l’humain, et ces deux regards croisés partageaient la même joie impatiente.

C’est bon mon frère, c’est joli, allez dépêche-toi avant qu’il s’installe. Obéissant - pour une fois - l’humain se penche pour caresser la tête du chien, qui remue doucement la queue, comprenant qu’il doit attendre ici. Ce ne sera pas bien long, de toute manière. Kieran sort de sa tente, mains dans les poches, et le loup prend la suite. Son regard s’assombrit, s’effile, et il se met en chasse, ignorant le remue-ménage des gens qui s’installent. Il cherche une personne spécifique, les autres ne l’intéressent absolument pas. De toute façon, tout le monde est trop occupé à s’installer pour faire attention à l’ombre silencieuse qui marche d’un bon pas, sachant exactement où elle va. Des centaines d’odeurs se télescopent. Le lac, la forêt, la terre, les inconnus ; il les ignore, marchant entre les tentes pour trouver ce qu’il cherche, patiemment. Et quand il cherche… Il trouve. Il est là. L’odeur musquée reconnaissable tourne autour de lui, et il sourit, se glissant dans son dos, sachant que de toute manière, le jeune alpha sait qu’il est là. Aucun alpha ne le reste longtemps s’il laisse un solitaire s’approcher si près sans réagir. Ça dépend du solitaire. Hein mon frère ?

« Msal'khir, alpha, gronde-t-il dans son oreille tandis que sa main s’empare du sac du marocain. Mauvaise nouvelle, tu ne dors pas ici, il n’y a pas assez de place pour tout le monde. Une honte, vraiment. »

Autour d’eux, il n’y a quasiment personne. Les tentes sont vides à moitié, et le marocain aurait pu prendre celle qu’il voulait, ça n’aurait gêné personne. Pourtant, il ne proteste pas, et laisse l’algérien passer un bras autour de son épaule pour entraîner son ami plus loin. Vers une certaine tente qu’il s’est hâté de monter, par exemple. En chemin, ils discutent. De tout, de rien. De la meute de l’alpha, du voyage, du climat, de la mère du solitaire, qui a pratiquement élevé le marocain comme son propre fils quand il a commencé à squatter de manière régulière leur petite famille. Les deux loups plaisantent, discutent, maintiennent parfaitement l’illusion autour d’eux, chose rendue facile par quinze années de faux-semblants, pour éviter les regards, les questions, les ennuis - même s’il faudrait être sacrément suicidaire pour chercher des ennuis à deux loups-garous.

Finalement, ils atteignent la tente. Kieran est le premier à rentrer, vite imité par le marocain. Le sac est posé dans un coin, et le chien, sans lever la tête, remue vaguement la queue pour saluer l’un de ses frères. D’un mouvement de baguette, l’algérien referme le rabat derrière eux. Plus personne ne peut les voir, et l’illusion s’effiloche. Son sourire se fait plus doux, et l’étincelle dans ses yeux est remplacée par une autre, moins fausse, plus pure, plus heureuse. La politesse voudrait qu’il lui offre à boire, à manger, quelque chose - il s’en fout, il n’a ni soif, ni faim, on sait très bien ce qu’ils veulent. Les bras du solitaire entourent doucement l’alpha, et leurs visages se frôlent. Le long grondement de bonheur du loup roule en écho dans la gorge de l’homme. Une main remonte, et ses doigts glissent avec douceur sur la joue du loup alpha. Il ne sait pas trop lequel des deux a fait le premier pas, mais leurs lèvres se trouvent avec aisance, habituées par quinze ans d’une relation pas si secrète que ça.

« Tu m’as manqué, avoue-t-il finalement quand ils se lâchent enfin, au bout d’un temps indéfini. Mais quand même, reprend-t-il, l’amusement remplaçant l’émotion, t’aurais juste pu m’inviter dans ta meute ou squatter à Alger, plutôt que de me faire traverser la mer pour tes beaux yeux. »

A ce propos… Il est plutôt fâché, le solitaire, et l’alpha, habitué autant aux faux-semblants qu’à son caractère, doit bien le sentir. On vient juste de les retrouver, ça vaut vraiment la peine de s’agacer ? Peut-être, ou peut-être pas. Mais le solitaire a sa fierté. Il déteste avoir l’impression d’être commandé, de ne pas avoir le droit de faire ses propres choix, et le marocain lui a clairement forcé la main, même sans le vouloir. Parce qu’il a accepté de rejoindre ce projet, sans lui en parler, avant de recommander son nom à Irae. Pour aussi flatteur que ce soit, ça n’efface pas le fait que Kieran s’est retrouvé devant le fait accompli. Rester à Alger et le perdre, ou faire une croix sur ses propres envies pour rester avec lui. A aucun moment il n’avait été consulté. Trop habitué à sa meute, à sa position, à être obéi, l’alpha avait encore oublié que le solitaire n’était pas tenu de répondre par la positive à chacune de ses solicitations.

« Mais j’en oublie mes principes. Doucement, il le lâche, s’éloigne de quelques pas. A boire, à manger ? Que tu aies un truc à me jeter à la tête quand je t’engueulerai comme le coyote stupide que tu es, parce que tu t’es engagé là-dedans sans me consulter, et qu’on ne se serait probablement jamais revus si je n’avais pas eu la présence d’esprit de demander qui m’avait recommandé juste après avoir refusé ? Il esquisse un léger sourire, qui cache à peine le fait que derrière l’humour, il n’apprécie vraiment pas le fait de ne même pas avoir été consulté. Oh, et dis-moi comment je dois t’appeler, que je ne lâche pas ton vrai prénom sans faire exprès. Ça ferait un peu tâche, dès le premier jour. »

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